J'ai eu l'honneur de présenter, au nom du groupe "un nouveau souffle pour Seyssinet-Pariset", nos vœux aux Seyssinettois. A la fois convivial, politique et culturel, ce temps d'échange a réuni 150 personnes, dont les maires de Seyssinet-Pariset, Seyssins, Claix, le premier adjoint au maire de Fontaine, de nombreux élus et responsables associatifs.
Après une scène jouée par la troupe "des Pierres du ruisseau" et une animation musicale du groupe de Pierre BRIEND, j'ai prononcé le discours dont vous trouverez ci dessous la copie.
Je voudrais commencer mon propos
en vous remerciant chaleureusement pour votre présence nombreuse ce matin. Nous
sommes particulièrement sensibles, au temps que vous nous consacrez pour cette
rencontre que nous voulons à la fois conviviale
et fraternelle.
Je voudrais saluer la présence
des élus, des responsables associatifs, et de vous tous, rassemblés, qui nous faite
l’honneur et l’amitié d’être ici.
Je voudrais aussi remercier la compagnie des pierres du
Ruisseau et leur animateur François COLLOMB pour la piécette qu’ils
viennent de jouer, Merci également à
Pierre BRIEND qui nous a proposé d’animer cette
matinée musicalement.
Avant de laisser à la
convivialité et la culture, le dernier mot, permettez moi d’en prononcer
quelque uns.
Comme nous arrivons en fin de mois et que nous accumulons depuis maintenant 23
jours les bises, les galettes et les bons vœux je m’en voudrais de ne pas
ajouter à la masse positive des bonnes ondes qui vous ont été adressées par
d’autres.
Permettez moi donc de vous
présenter, au nom du groupe un nouveau souffle pour Seyssinet-Pariset, au
nom de Béatrice SERBOURCE, de Muriel
BARBIERI, de James CAPOCCIONI, d’Hervé DOULAT de Noël MARGERIT, Sylvain PRAT et en mon nom personnel, en tant
que conseiller départemental
Tous nos vœux les plus chaleureux pour
vous, vos proches, vos familles et tous ceux qui vous sont
chers pour cette année 2016.
Nous vous
souhaitons une belle et une douce année qui vous apporte les petits bonheurs du
quotidien et les grandes joies qui sont des repères dans l’existence.
Une belle et douce année qui vous
donne des sourires et des éclats de rire, de la tendresse, de la chaleur
humaine.
Nous
souhaitons qu’elle
vous permette d’avancer avec sérénité,
avec force et pour réussir dans tous vos projets
Nous vous
souhaitons une année
d’engagement au service des autres, une année de solidarité et de lutte pour vos
convictions et des idéaux,
Une année de main tendue et d’idées nouvelles, de fraternité et de tolérance, pour
nous sortir du marasme et pour nous tirer vers le haut.
Bref, nous vous souhaitons la
santé, sans laquelle rien n’est possible des projets, sans lesquels
rien n’a de sens, et la joie de vivre ensemble.
2015 aura été une année éprouvante et
difficile, j’y reviendrai, mais au-delà
des drames cette année nous aura également
permis d’avancer sur bien des sujets.
1 - 2015 aura d’abord été l’année de la Métropole.
La Métropole c’est cette
collectivité qui prend de l’importance dans votre quotidien, que l’on regarde
parfois avec autant d’intérêt que de méfiance.
En l’espace de deux ans la Métropole s’est complétement
transformée :
-
elle a
changé de statut juridique
-
a élargi son périmètre
-
elle a pris
de nouvelles compétences : l’eau, l’urbanisme la voirie, l’économie, le
tourisme, l’énergie.
-
Elle a
quasiment doublé le nombre de ses agents.
Ce changement profond est une opportunité
formidable, l’intercommunalité est une
évidence autant qu’une nécessité.
Ces
chamboulements suscitent, c’est bien légitime, des craintes, des
interrogations, des peurs.
Nous entendons ce qui est dit,
parfois avec force :
-
A quelle
sauce va ton être mangé ?
-
Comment
cette structure tentaculaire va-t-elle permettre de garder la proximité et
l’efficacité ?
-
a quel
coût ?
-
Est-ce que
mes impôts vont augmenter ?
-
je connais
mon maire mais qui sont ceux qui prennent des décisions là bas,?
Face à ces préoccupations légitimes, nous devons tenir un discours de vérité et
d’humilité,
ne pas tout promettre tout de suite mais continuer à travailler aux
rapprochements, aux convergences. Les choses vont prendre du temps mais nous y
arriverons et les premières réussites sont déjà au rendez-vous.
En une année, un travail colossal a été
engagé pour assurer la mutualisation,
créer des dynamiques communes et conforter le service publics.
En une année, il y a eu
-
le
financement du rondeau,
-
des
délibérations cadre sur l’économie, sur les commerces de proximité, sur la
concertation citoyenne
-
le protocole
des pics de pollution,
-
la Métropole
apaisée.
·
Pour autant, il nous reste beaucoup à faire.
Cette Métropole ne sera une réussite que si
elle est comprise et acceptée par les citoyens. Il ne peut y avoir de projet politique,
institutionnel qui se fasse sans les gens.
·
Il nous reste beaucoup à faire pour que cette
Métropole ne soit pas
perçue comme la concurrente de nos communes mais comme la partie d’un même tout
au service d’un même intérêt.
Cette année la
loi nous demande d’aller plus loin
encore :
-
Une partie des routes départementales seront transférées,
-
une
réflexion est engagée sur l’insertion
mais aussi sur le sport et la culture.
Que devons nous transférer à la
Métropole ? Que devons nous laisser aux communes, au département, à la
région ?
Ce chantier est essentiel puisqu’il posera
les bases et dessinera les contours d’une collectivité au centre du jeu pour
les prochaines décennies.
Nous ferons tout pour que les
acteurs de la culture, du sport et vous tous vous puissiez donner votre avis et
nous aident à choisir.
2- A Seyssinet-Pariset, 2015 aura été, pour notre équipe municipale, une
année de mouvement. A tous les sens du terme.
Notre petit groupe d’élu, qui
travaille, vous le savez, avec conviction au service des Seyssinettois, a été
largement chamboulé.
-
Noémie ROCHE
est partie au Canada,
-
Guy CHATAIN
et Roselyne BLIN ont fait valoir leur droit à la retraite tout en restant à nos
côtés.
Je voudrais les remercier
chaleureusement pour le temps qu’ils ont toujours consacré, bénévolement à leur
travail municipal, pour le sérieux qu’ils ont mis dans ce rôle parfois
difficile d’élu d’opposition.
Ce départ groupé avait été décidé
d’un commun accord et il devait nous permettre de mettre en place une équipe
renouvelée engagée pour la suite du mandat.
Je voudrais donc saluer avec
vous, James CAPOCCIONI, Hervé DOULAT,
Noël MARGERIT qui sont venus nous rejoindre et qui ont déjà apporté leur
touche personnelle à notre travail collectif.
Merci de votre engagement merci de ce que vous nous apportez de votre fraicheur, de votre vision, de vos valeurs et de votre envie de servir.
Aux côté de Sylvain Prat,
Béatrice SERBOURCE et Muriel BARBIERI , qui font un travail formidable, nous
restons mobilisés
Fidèles à la parole donnée et fidèles
à notre vision de ce que doit être la politique nous menons une opposition
respectueuse et constructive.
·
En cette
période troublée, plus que jamais,
la politique ça ne peut pas être la guerre.
·
Nous l’avons
souvent répété, le courage politique
- c’est aussi pour nous assumer des points de
convergence,
·
- c’est
reconnaître que, sans être d’accord sur tout, ce que fait l’autre peut avoir du
sens et de la valeur.
·
Nous n’avons pas de difficulté à reconnaître
l’avancée de la majorité sur certains sujets :
-
Une
évolution de la politique de construction de logements, même si on est loin des
objectifs,
-
Une volonté
commune de faire vivre la métropole.
-
Un agenda 21
qui manque encore de chaire mais qui marque une volonté
Sur la situation de l’école Chartreuse dont nous avons beaucoup débattu ces derniers
temps, nous avons aussi voulu montrer que notre rôle ce n’était pas mettre
le feux et d’agiter les chiffons rouges mais de faire des propositions.
Proposition de méthode,
proposition d’analyse…nous avons, je le crois, joué le jeu et contribué, je
l’espère, à la sortie de crise.
·
Notre opposition est respectueuse et
constructive, je viens de le dire, mais elle est aussi exigeante et déterminée.
·
Nous sommes exigeants parce que les économies
budgétaires que nous devons réaliser
impérativement ne devraient pas concerner le domaine scolaire. cela n’est pas
acceptable.
·
Nous sommes exigeants aussi sur la Fauconnière, de plus en plus triste malgré le travail de
nos commerçants.
·
Nous sommes exigeants aussi sur les
subventions aux
associations qui doivent être attribués sur la base de critères objectifs Plus
que jamais, l’argent public doit être justement utilisé
-
Nous sommes exigeants enfin sur la question
de la méthode… Malgré
notre bonne volonté il y a un décalage important sur notre approche de la
concertation citoyenne. Apprendre aux parents la fermeture d’une école puis
mettre en place une concertation, ce n’est pas notre manière de faire…. Nous avons
là des marges de progression importantes
Entre et le soutien à ce qui va
dans le bons sens et la critique constructive, vous le voyez, l’équilibre n’est
pas simple à trouver mais nous tenons
bon sur notre vision des choses.
C’est pour nous une conception de la
politique mais c’est aussi, je crois, une impérieuse nécessité en cette période
particulière.
L’année dernière, nous étions
réunis ici, quelques jours après les attentats de Charlie Hebdo,
Quelques jours après la grande
marche républicaine qui, après l’horreur, avait
unit les Français dans un même élan chaleureux et fraternel de résistance.
Depuis, les attentats de novembre, nous ont
plongés, plus encore, dans la détresse et le doute
Je suis convaincu que les événements
dramatiques qui nous ont frappés exigent de nous que nous puissions
faire un pas vers l’autre, que nous puissions dépasser les clivages, les
sensibilités pour nous entendre sur l’essentiel.
L’union nationale, que les français ont incarnée, ça ne peut pas
être que dans nos douleurs, que dans les larmes et les cris.
· L’union
nationale ça ne peut pas être que les
parlementaires mains dans la main dans une marseillaise poignante, puis le
retour au spectacle désolant de la discorde
·
Ca ne peut
pas être le conseil municipal rassemblé devant le parvis, uni dans une même
douleur et puis plus rien…
-
L’union doit vivre tous les jours. Elle vit
tous les jours.
-
C’est celle que la vie associative fait vibrer
les soirs, les fins de semaine sur les terrains de sport, dans les salles de
spectacle, qui fait vivre le devoir de mémoire.
-
L’union ce
doit aussi être nos fiertés et nos réussites, à laquelle chacun contribue. Ce sont les femmes et les hommes de bonne
volonté qui s’engagent pour les autres.
D’un point de vue politique, nous
avons la responsabilité d’approcher différemment le débat public pour ne pas
décourager les citoyens de bonne volonté
Nous devons approcher avec
humilité, nous avons le devoir de cesser d’espérer la chute de l’autre, l’échec
de l’adversaire
Quand on parle d’intérêt général,
il n’y a pas d’adversaire, il n’y a que des visions différentes.
Nous devons, j’en suis convaincu chercher les
points de convergence au service de l’intérêt général.
Cela ne veut
pas dire que nous devons oublier qui nous sommes,
Cela ne veut
pas dire que nous devons renoncer à notre identité, et à nos valeurs, à nos
convictions, au contraire.
Nous sommes ici des femmes et des hommes de
gauche, attachés à leurs convictions, à leurs valeurs.
Des militants politiques, des militants
de l’égalité, de la solidarité, de la laïcité, de la justice sociale de
l’exigence environnentale et de la parole citoyenne
Je ne veux pour ma part renoncer
en rien à de ce que je suis, ce que je pense, mais je dois accepter l’autre tel qu’il est, tendre la main aux
femmes et aux hommes de bonnes volonté.
- Nous devons chercher le
compris, le terrain d’entente, plutôt que le clivage
- Nous devons toujours chercher à
rassembler plutôt qu’à diviser.
Bien-sur Il y a les discours faciles, qui jouent sur les peurs et attisent les
haines et qui prospèrent dans la démagogie
sur les mécontentements et le rejet de la politique
Si nous combattons et combattrons
toujours les idées de ce parti je ne jugerai pas ceux qui font le choix… Après
tout c’est sur nos échecs, sur l’absence de proximité, sur l’absence de probité
de certains qu’ils prospèrent.
Pour les combattre nous devons faire le parti
de l’intelligence, de la
culture, de l’éducation populaire. Il nous faut sans cesse expliquer, éduquer, sans juger
Il nous faut droite et gauche
faire le pari de l’exemplarité, à
notre modeste niveau, de la présence sur le terrain.
C’est par notre travail et non par nos
invectives que nous devons faire reculer
pied à pied ces idées que l’histoire a déjà désavoué.
Ne tombons pas dans les pièges et
ne courront pas après des semeurs de haine et de discorde. Ne donnons pas du
crédit à leurs discours en laissant penser qu’il existe un cancer de
l’assistanat, que la déchéance de la nationalité pourrait être une solution.
Luttons contre la stigmatisation, contre les
haines religieuses, raciales, contre l’islamophobie, l’antisémitisme, l’homophobie
qui sont plus que jamais inacceptables
En ces périodes de crise, c’est
l’autre, le différent qui est souvent la cause de tout. Celui qui ne croit pas
comme nous, qui ne vit pas comme nous. Le Juif, l’arabe, l’étranger, l’homo. Il
est bien facile de chercher un bouc émissaire. Nous devons vivre ensemble et nous enrichir de nos différences qui sont
des chances.
Nous devons combattre le
terrorisme, défendre nos valeurs, incarner la République et toujours penser à
rassembler.
Après la seconde guerre mondiale,
l’ensemble des forces politique a su travailler ensemble pour porter le
programme du conseil national de la Résistance. Leur programme commun s’appelait « les jours heureux. »
Je souhaite qu’en 2016, nous
ayons la lucidité, la force et le courage de nous retrouver parfois sans perdre
le gout de débattre,
Je souhaite que nous puissions construire
ensemble des jours heureux.
Je terminerai par cette phrase de
Ghandi qui nous invite à l’action et à l’exemplarité.: « soyez le
changement que vous voulez voir dans le monde ». Je nous souhaite donc
cette année de nous inspirer de cette vision et d’engager nous même les efforts ;
Nous avons la responsabilité et la
possibilité de changer pour peu que l’on s’y engage sans attendre que l’autre
le fasse d’abord. bonne année à tous!