mardi 9 février 2016

Voeux pour 2016: que cette année puisse nous permettre de dépasser les clivages, les sensibilités pour nous entendre sur l’essentiel.



J'ai eu l'honneur de présenter, au nom du groupe "un nouveau souffle pour Seyssinet-Pariset", nos vœux aux Seyssinettois. A la fois convivial, politique et culturel, ce temps d'échange a réuni 150 personnes, dont les maires de Seyssinet-Pariset, Seyssins, Claix, le premier adjoint au maire de Fontaine, de nombreux élus et responsables associatifs.

Après une scène jouée par la troupe "des Pierres du ruisseau" et une animation musicale du groupe de Pierre BRIEND, j'ai prononcé le discours dont vous trouverez ci dessous la copie.


"Chers amis,
Je voudrais commencer mon propos en vous remerciant chaleureusement pour votre présence nombreuse ce matin. Nous sommes particulièrement sensibles, au temps que vous nous consacrez pour cette rencontre que nous voulons à la fois conviviale et fraternelle.

Je voudrais saluer la présence des élus, des responsables associatifs, et de vous tous, rassemblés, qui nous faite l’honneur et l’amitié d’être ici.

Je voudrais aussi remercier la compagnie des pierres du Ruisseau et leur animateur François COLLOMB pour la piécette qu’ils viennent de jouer, Merci également à Pierre BRIEND qui nous a proposé d’animer cette matinée musicalement.

 dans le projet politique que nous portons, la culture est une clé de voute indispensable. Une fenêtre ouverte sur les autres et une manière de s'élever soi-même. Nous sommes très heureux que nous puissions vous présenter nos vœux entourés de ceux qui suscite le partage.
 
Avant de laisser à la convivialité et la culture, le dernier mot, permettez moi d’en prononcer quelque uns.

 
Comme nous arrivons en fin de mois et que nous accumulons depuis maintenant 23 jours les bises, les galettes et les bons vœux je m’en voudrais de ne pas ajouter à la masse positive des bonnes ondes qui vous ont été adressées par d’autres.

Permettez moi donc de vous présenter, au nom du groupe un nouveau souffle pour Seyssinet-Pariset, au nom  de Béatrice SERBOURCE, de Muriel BARBIERI, de James CAPOCCIONI, d’Hervé DOULAT de Noël MARGERIT,  Sylvain PRAT et en mon nom personnel, en tant que conseiller départemental

Tous nos vœux les plus chaleureux pour vous, vos proches, vos familles et tous ceux qui vous sont chers pour cette année 2016.

Nous vous souhaitons une belle et une douce année qui vous apporte les petits bonheurs du quotidien et les grandes joies qui sont des repères dans l’existence.

Une belle et douce année qui vous donne des sourires et des éclats de rire, de la tendresse, de la chaleur humaine.

Nous souhaitons qu’elle vous permette d’avancer avec sérénité, avec force et pour  réussir dans tous vos projets

Nous vous souhaitons une année d’engagement au service des autres, une année de solidarité et de lutte pour vos convictions et des idéaux,

Une année de main tendue et d’idées nouvelles,  de fraternité et de tolérance, pour nous sortir du marasme et pour nous tirer vers le haut.

Bref, nous vous souhaitons la santé, sans laquelle rien n’est possible des projets, sans lesquels rien n’a de sens, et la joie de vivre ensemble.

2015 aura été une année éprouvante et difficile, j’y reviendrai, mais au-delà des drames cette année nous aura également permis d’avancer sur bien des sujets.

 
1 - 2015 aura d’abord été l’année de la Métropole.

 
La Métropole c’est cette collectivité qui prend de l’importance dans votre quotidien, que l’on regarde parfois avec autant d’intérêt que de méfiance.


En l’espace de deux ans la Métropole s’est complétement transformée :


-             elle a changé de statut juridique

-             a élargi son périmètre

-             elle a pris de nouvelles compétences : l’eau, l’urbanisme la voirie, l’économie, le tourisme, l’énergie.

-             Elle a quasiment doublé le nombre de ses agents.


Ce changement profond est une opportunité formidable, l’intercommunalité est une évidence autant qu’une nécessité.


 Ces chamboulements suscitent, c’est bien légitime, des craintes, des interrogations, des peurs.

 
Nous entendons ce qui est dit, parfois avec force :

-             A quelle sauce va ton être mangé ?

-             Comment cette structure tentaculaire va-t-elle permettre de garder la proximité et l’efficacité ?

-             a quel coût ?

-             Est-ce que mes impôts vont augmenter ?

-             je connais mon maire mais qui sont ceux qui prennent des décisions là bas,?

 

Face à ces préoccupations légitimes, nous devons tenir un discours de vérité et d’humilité,
ne pas tout promettre tout de suite mais continuer à travailler aux rapprochements, aux convergences. Les choses vont prendre du temps mais nous y arriverons et les premières réussites sont déjà au rendez-vous.

 

En une année, un travail colossal a été engagé pour assurer la mutualisation, créer des dynamiques communes et conforter le service publics.

En une année, il y a eu

-             le financement du rondeau,

-             des délibérations cadre sur l’économie, sur les commerces de proximité, sur la concertation citoyenne

-             le protocole des pics de pollution,

-             la Métropole apaisée. 

 

·       Pour autant, il nous reste beaucoup à faire.
 

Cette Métropole ne sera une réussite que si elle est comprise et acceptée par les citoyens.  Il ne peut y avoir de projet politique, institutionnel qui se fasse sans les gens.


·       Il nous reste beaucoup à faire pour que cette Métropole ne soit pas perçue comme la concurrente de nos communes mais comme la partie d’un même tout au service d’un même intérêt.

Cette année la loi  nous demande d’aller plus loin encore :

 
-             Une partie des routes départementales seront transférées,

-             une réflexion est engagée sur l’insertion mais aussi sur le sport et la culture.

 
Que devons nous transférer à la Métropole ? Que devons nous laisser aux communes, au département, à la région ?

Ce chantier est essentiel puisqu’il posera les bases et dessinera les contours d’une collectivité au centre du jeu pour les prochaines décennies. 

 
Ce choix est trop important pour que les citoyens en soit écarté.

 

Nous ferons tout pour que les acteurs de la culture, du sport et vous tous vous puissiez donner votre avis et nous aident à choisir.

 
A Seyssinet-Pariset, nous auront un temps de travail citoyen sur le sujet. le rendez-vous est pris.

 

 

2- A Seyssinet-Pariset, 2015 aura été, pour notre équipe municipale, une année de mouvement. A tous les sens du terme.

 

Notre petit groupe d’élu, qui travaille, vous le savez, avec conviction au service des Seyssinettois, a été largement chamboulé.

-             Noémie ROCHE est partie au Canada,

-             Guy CHATAIN et Roselyne BLIN ont fait valoir leur droit à la retraite tout en restant à nos côtés.

Je voudrais les remercier chaleureusement pour le temps qu’ils ont toujours consacré, bénévolement à leur travail municipal, pour le sérieux qu’ils ont mis dans ce rôle parfois difficile d’élu d’opposition.

 

Ce départ groupé avait été décidé d’un commun accord et il devait nous permettre de mettre en place une équipe renouvelée engagée pour la suite du mandat.

 

Je voudrais donc saluer avec vous, James CAPOCCIONI, Hervé DOULAT, Noël MARGERIT qui sont venus nous rejoindre et qui ont déjà apporté leur touche personnelle à notre travail collectif.

Merci de votre engagement merci de ce que vous nous apportez de votre fraicheur, de votre vision, de vos valeurs et de votre envie de servir.

 

Aux côté de Sylvain Prat, Béatrice SERBOURCE et Muriel BARBIERI , qui font un travail formidable, nous restons mobilisés

Fidèles à la parole donnée et fidèles à notre vision de ce que doit être la politique nous menons une opposition respectueuse et constructive.

 
·       En cette période troublée, plus que jamais, la politique ça ne peut pas être la guerre.

·       Nous l’avons souvent répété, le courage politique

- c’est aussi pour nous assumer des points de convergence,

·       - c’est reconnaître que, sans être d’accord sur tout, ce que fait l’autre peut avoir du sens et de la valeur.

·       Nous n’avons pas de difficulté à reconnaître l’avancée de la majorité sur certains sujets :


-             Une évolution de la politique de construction de logements, même si on est loin des objectifs,

-             Une volonté commune de faire vivre  la métropole.

-             Un agenda 21 qui manque encore de chaire mais qui marque une volonté

 
 Sur la situation de l’école Chartreuse dont nous avons beaucoup débattu ces derniers temps, nous avons aussi voulu montrer que notre rôle ce n’était pas mettre le feux et d’agiter les chiffons rouges mais de faire des propositions.

 
Proposition de méthode, proposition d’analyse…nous avons, je le crois, joué le jeu et contribué, je l’espère, à la sortie de crise.


·       Notre opposition est respectueuse et constructive, je viens de le dire, mais elle est aussi exigeante et déterminée.


·       Nous sommes exigeants parce que les économies budgétaires que nous devons réaliser impérativement ne devraient pas concerner le domaine scolaire. cela n’est pas acceptable.


·       Nous sommes exigeants aussi sur la Fauconnière, de plus en plus triste malgré le travail de nos commerçants.

 
·       Nous sommes exigeants aussi sur les subventions aux associations qui doivent être attribués sur la base de critères objectifs Plus que jamais, l’argent public doit être justement utilisé

 

-             Nous sommes exigeants enfin sur la question de la méthode… Malgré notre bonne volonté il y a un décalage important sur notre approche de la concertation citoyenne. Apprendre aux parents la fermeture d’une école puis mettre en place une concertation, ce n’est pas notre manière de faire…. Nous avons là des marges de progression importantes

 

Entre et le soutien à ce qui va dans le bons sens et la critique constructive, vous le voyez, l’équilibre n’est pas simple à trouver mais nous tenons bon sur notre vision des choses.

C’est pour nous une conception de la politique mais c’est aussi, je crois, une impérieuse nécessité en cette période particulière.


L’année dernière, nous étions réunis ici, quelques jours après les attentats de Charlie Hebdo,


Quelques jours après la grande marche républicaine qui, après l’horreur, avait unit les Français dans un même élan chaleureux et fraternel de résistance.

 
Depuis, les attentats de novembre, nous ont plongés, plus encore, dans la détresse et le doute

 
Je suis convaincu que les événements dramatiques qui nous ont frappés exigent de nous que nous puissions faire un pas vers l’autre, que nous puissions dépasser les clivages, les sensibilités pour nous entendre sur l’essentiel.

L’union nationale, que les français ont incarnée, ça ne peut pas être que dans nos douleurs, que dans les larmes et les cris.


·    L’union nationale ça ne peut pas être que les parlementaires mains dans la main dans une marseillaise poignante, puis le retour au spectacle désolant de la discorde

 

·       Ca ne peut pas être le conseil municipal rassemblé devant le parvis, uni dans une même douleur et puis plus rien…

 

-             L’union doit vivre tous les jours. Elle vit tous les jours.

-              C’est celle que la vie associative fait vibrer les soirs, les fins de semaine sur les terrains de sport, dans les salles de spectacle, qui fait vivre le devoir de mémoire.

 

-             L’union ce doit aussi être nos fiertés et nos réussites, à laquelle chacun contribue. Ce sont les femmes et les hommes de bonne volonté qui s’engagent pour les autres.

 

D’un point de vue politique, nous avons la responsabilité d’approcher différemment le débat public pour ne pas décourager les citoyens de bonne volonté

 

Nous devons approcher avec humilité, nous avons le devoir de cesser d’espérer la chute de l’autre, l’échec de l’adversaire

 

Quand on parle d’intérêt général, il n’y a pas d’adversaire, il n’y a que des visions différentes.

 

Nous devons, j’en suis convaincu chercher les points de convergence au service de l’intérêt général.

 

Cela ne veut pas dire que nous devons oublier qui nous sommes,

 

Cela ne veut pas dire que nous devons renoncer à notre identité, et à nos valeurs, à nos convictions, au contraire.

 

Nous sommes ici des femmes et des hommes de gauche, attachés à leurs convictions, à leurs valeurs.  

Des militants politiques, des militants de l’égalité, de la solidarité, de la laïcité, de la justice sociale de l’exigence environnentale et de la parole citoyenne

 

Je ne veux pour ma part renoncer en rien à de ce que je suis, ce que je pense, mais je dois accepter l’autre tel qu’il est, tendre la main aux femmes et aux hommes de bonnes volonté.

 
- Nous devons chercher le compris, le terrain d’entente, plutôt que le clivage

- Nous devons toujours chercher à rassembler plutôt qu’à diviser.


Bien-sur Il y a les discours faciles, qui jouent sur les peurs et attisent les haines et qui prospèrent dans la démagogie sur les mécontentements et le rejet de la politique

 

Si nous combattons et combattrons toujours les idées de ce parti je ne jugerai pas ceux qui font le choix…  Après tout c’est sur nos échecs, sur l’absence de proximité, sur l’absence de probité de certains qu’ils prospèrent.

 

Pour les combattre nous devons faire le parti de l’intelligence, de la culture, de l’éducation populaire. Il nous faut sans cesse  expliquer, éduquer, sans juger

 

Il nous faut droite et gauche faire le pari de l’exemplarité, à notre modeste niveau, de la présence sur le terrain.

 

C’est par notre travail et non par nos invectives que nous devons  faire reculer pied à pied ces idées que l’histoire a déjà désavoué.

 

Ne tombons pas dans les pièges et ne courront pas après des semeurs de haine et de discorde. Ne donnons pas du crédit à leurs discours en laissant penser qu’il existe un cancer de l’assistanat, que la déchéance de la nationalité pourrait être une solution.

 

Luttons contre la stigmatisation, contre les haines religieuses, raciales, contre l’islamophobie, l’antisémitisme, l’homophobie qui sont plus que jamais inacceptables

 

En ces périodes de crise, c’est l’autre, le différent qui est souvent la cause de tout. Celui qui ne croit pas comme nous, qui ne vit pas comme nous. Le Juif, l’arabe, l’étranger, l’homo. Il est bien facile de chercher un bouc émissaire. Nous devons vivre ensemble et nous enrichir de nos différences qui sont des chances.

 

Nous devons combattre le terrorisme, défendre nos valeurs, incarner la République et toujours penser à rassembler.

Après la seconde guerre mondiale, l’ensemble des forces politique a su travailler ensemble pour porter le programme du conseil national de la Résistance. Leur programme commun s’appelait « les jours heureux. »

Je souhaite qu’en 2016, nous ayons la lucidité, la force et le courage de nous retrouver parfois sans perdre le gout de débattre,

Je souhaite que nous puissions construire ensemble des jours heureux.

Je terminerai par cette phrase de Ghandi qui nous invite à l’action et à l’exemplarité.: « soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ». Je nous souhaite donc cette année de nous inspirer de cette vision et d’engager nous même les efforts ;  Nous avons la responsabilité et la possibilité de changer pour peu que l’on s’y engage sans attendre que l’autre le fasse d’abord. bonne année  à tous!